samedi 19 mai 2012

Les amis de l’Homme.




Un homme avait trois compagnons : le premier, il l’aimait beaucoup ; le deuxième, il l’estimait beaucoup moins ; quand au troisième, il en faisait bien peu de cas.

Un jour, cet homme fut mandé d’urgence chez le roi. Craignant d’avoir été calomnié et d’être incapable de se défendre seul, il se proposa d’emmener l’ami qu’il affectionnait tellement. Mais, celui-ci, après avoir écouté avec compassion les paroles pressantes de cet homme, refusa sans raison de l’accompagner.

Déçu, il s’en fut chez son deuxième ami, celui qu’il estimait bien moins. Et celui-ci lui dit : « Je ne peux malheureusement pas te suivre jusque chez le roi. Tout ce que je peux faire, c’est être à tes côtés jusqu’à l’entrée du parc royal, mais là, je serai dans l’obligation de t’abandonner à ton sort. »

Triste et abattu, l’homme s’adressa, à défaut de mieux, à celui qu’il considérait à peine comme son ami et dont il faisait si peu de cas. Et, à son grand étonnement, celui-ci lui dit : « Ne crains rien, mon cher ami, je pénètrerai avec toi jusque chez le roi et parlerai en ta faveur autant qu’il le faudra. » Et effectivement, il tint parole.

Le premier ami de tout homme, celui qu’il chérit d’une manière toute particulière, c’est la richesse, l’or et l’argent, et pourtant, cet ami l’abandonne dès sa mort. Celui qu’il estime moins, c’est sa famille. Celle-ci peut l’accompagner jusqu’à la tombe, mais elle doit ensuite l’abandonner à son sort. Le troisième ami de l’homme, l’ami loyal et fidèle, celui qui le suit même au-delà de la tombe et intervient en sa faveur auprès du Roi – le Saint, Béni soit-Il – qui l’a appelé devant Lui, ce sont les bonnes œuvres accomplies ici-bas en agissant selon la volonté du Seigneur, Notre Dieu.
Midrash sur les Psaumes.

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